La mare naturelle : un trésor de biodiversité !

Avec le réchauffement climatique, les périodes de sécheresse s’allongent et deviennent de plus en plus fréquentes, les nappes phréatiques s’amenuisent ou ont de plus en plus de mal à se maintenir à niveau. Pas si loin de chez nous, dans le sud des Pyrénées il n’avait plus plu depuis près d’un an…
En conséquence, les zones humides s’amenuisent et avec elles c’est toute une mosaïque de biodiversité qui est menacée. Milieu de vie indispensable pour certains,  source de nourriture pour d’autres, les interactions qui s’y jouent vont bien au-delà de la vie aquatique.
Des insectes adultes, une fois sortis de leur métamorphose dans l’eau, servent de nourriture aux chauves-souris, oiseaux, araignées,…  Les amphibiens quant à eux vont réguler les populations d’insectes, limaces et autres invertébrés mais peuvent aussi faire l’affaire des hérons ! Les relations entre toutes ces espèces qui se mangent entre elles tissent ce que l’on appelle un réseau trophique, qui peut donc s’étendre bien au-delà de la mare.

Dans nos paysages soumis à des changements environnementaux très rapides, un réseau de mares favorisant le maintien, la dispersion, le brassage génétique de nombreuses espèces qui en dépendent, semble donc fondamental et prend une large part aux solutions de la perte de biodiversité et d’habitats pour la faune et la flore de nos régions.

Creuser une mare dans son jardin c’est s’assurer de donner un fameux coup de pouce à la biodiversité et de faire de très belles observations pour le plaisir des petits comme des grands !

Quelques petits conseils sont néanmoins à prendre en compte si vous vous lancez :

  • la mare ne doit pas être creusée trop près des arbres afin d’éviter un envasement trop rapide à causes des feuilles mortes qui peuvent s’y accumuler
  • les berges ne doivent pas être abruptes afin de ne pas piéger les batraciens qui visiteront ou se reproduiront dans votre mare. Par ailleurs, la flore s’y développera en fonction de la profondeur nécessaire à leur enracinement sous l’eau. Deux ou trois paliers seront un plus.
  • l’endroit le plus profond sera de 80 cm à 1 m minimum afin de laisser à cet endroit un minimum d’eau libre en cas de gel et ainsi permettre d’abriter la faune aquatique dans la vase en hiver. Une petite plage très peu profonde permettra aux oiseaux de venir y faire leur toilette indispensable pour leur santé et leur bien-être et leur servira aussi d’abreuvoir
  • une bâche en PVC de bonne qualité, suffisamment épaisse est le revêtement le plus simple et le moins onéreux. Il sera placé sur une couche de géotextile d’autant plus si le terrain est rocailleux
  • ne remplissez pas votre mare avec de l’eau courante, trop riche en minéraux, mais comptez plutôt sur l’eau de pluie ou celle de vos citernes de récupération d’eau de pluie
  • attention aux plantes que vous serez tenté d’y installer. Certaines vendues en jardinerie peuvent être rapidement envahissantes et sont généralement des espèces exotiques. Préférez les plantes indigènes. Les voisins qui se seront déjà lancés dans l’aventure se feront un plaisir de partager quelques plantes lors du nettoyage de printemps ou d’automne !
  • les berges et les rives de la mare sont également très importantes et bénéficient d’un biotope très particulier. Des berges sauvages et laissées en friche seront un plus pour la faune.
  • n’introduisez aucun animal ni de ponte dans votre mare, les batraciens et leurs œufs sont protégés par la loi, ils ne peuvent pas être déplacés et viendront naturellement avec un peu de patience ! Les poissons quant à eux sont de redoutables prédateurs et risquent tôt ou tard de faire l’affaire du héron…
  • Vous avez peur d’être envahis de moustiques ? Au contraire, les prédateurs auront vite fait de s’y développer et de réguler les populations de ces insectes.
  • Enfin attention aux enfants en bas-âge, mieux vaut attendre quelques années plutôt que de risquer des accidents qui sont malheureusement chaque année à déplorer.

Décidés de vous lancer dans l’aventure ?

Un peu d’huile de bras, de la patience (il faut généralement 3 ans pour qu’une mare naturelle soit équilibrée), un peu d’entretien au printemps et/ou en automne mais la promesse d’avoir un jardin qui grouille de vie !

Des conseils, des observations, n’hésitez pas à me contacter.

Monique
moniquehars@yahoo.fr

Noël végétarien ?

En apéro : un sapin feuilleté

Idéale pour un apéritif original de Noël, cette recette végétarienne de sapin feuilleté au Gorgonzola, poire et noix a tout pour plaire. Prête en 15 minutes avec une poignée d’ingrédients, elle sera du plus bel effet pour bien débuter votre repas de fête.

Pour 6 personnes:

Ingrédients

2 pâtes feuilletées

150 g de gorgonzola

1 petite poire très ferme

1 poignée de noix décortiquées

Sel et poivre

1 jaune d’oeuf

2 cuil. à soupe de graines de sésame

Préparation

  • Préparez la garniture : faites fondre le gorgonzola (dans une casserole à feu doux ou au four à microondes) puis laissez-le tiédir. Pelez la poire et coupez-la en très fines lamelles à l’aide d’une mandoline ou d’un robot. Concassez finement les noix.
  • Préchauffez le four à 180 °C (th. 6). Sortez la première pâte feuilletée du réfrigérateur. Étalez uniformément le gorgonzola en laissant 1 cm libre sur tout le pourtour. Salez et poivrez. Disposez les lamelles de poire puis saupoudrez de noix concassées.
  • Sortez la seconde pâte feuilletée du réfrigérateur et déposez-la par-dessus. Aplatissez rapidement avec vos mains.
  • Découpez le sapin, puis des formes à l’emporte-pièce dans les chutes.
  • Torsadez les branches du sapin (reportez-vous aux explications page 16). Dorez au jaune d’œuf, saupoudrez de graines de sésame, puis enfournez 20 min à 180 °C (th. 6).

En plat principal : légumes en Wellington

Des légumes d’automne, des châtaignes, du curry, un peu de salé-sucré, le tout emballé dans une pâte feuilletée. De quoi réjouir nos papilles gustatives !

Pour 6 personnes:

INGREDIENTS

400 gr de carottes
1/2 c.à.c de curry en poudre
2 oignons
2 branches de romarin
3 gousses d’ail
1 bouquet de thym
125 g de châtaignes au naturel
250 g de champignons de Paris
300 g d’épinards frais
2 rouleaux de pâte feuilletée
60 g de beurre
4 c.à.s. d’huile d’olive
1/2 citron
10 cl de bouillon de volaille
1 oeuf battu
50 g de pignons de pin
35 g de raisins secs

  • PREPARATION
    Pelez et coupez les carottes en petits morceaux.
    Faites les cuire dans un peu de beurre. Salez, poivrez, ajoutez le curry, 2 gousses d’ail non pelées, 1 branche de romarin effeuillée. Laissez mijoter jusqu’à ce que les carottes soient tendres.
  • Pelez, hachez et faites dorer les oignons 5-8 mn dans le reste d’huile. Salez, poivrez, ajoutez le romarin restant et les châtaignes. Laissez cuire 3 mn.
  • Versez le bouillon, laissez s’évaporer, puis ajoutez les fruits secs.
  • Pelez et hachez la gousse d’ail restante.
  • Nettoyez et coupez les champignons en 2 ou en 4. Faites-les revenir 8 min dans 30 g de beurre mousseux, ajoutez l’ail et le thym effeuillé. Salez, poivrez, arrosez d’1 trait de jus de citron.
  • Lavez, essorez et faites fondre les épinards dans un faitout avec le reste de beurre, 4 mn environ, jusqu’à évaporation de l’eau. Pressez-les un peu. Ajoutez-les aux châtaignes.
    Laissez tout refroidir.
  • Etalez la pâte feuilletée. Retirez 1 ou 2 cm de la première pâte feuilletée et placez-la sur une plaque recouverte de papier cuisson. Disposez les légumes et les champignons dessus en laissant une marge de 3cm tout autour. Badigeonnez le tour d’œuf battu.
  • Recouvrez de l’autre pâte feuilleté, chassez l’air et scellez les bords. Repliez-les sur eux-mêmes en pressant avec les doigts. Dorez à l’œuf.
  • Placez au réfrigérateur jusqu’au moment de faire cuire.
  • Préchauffez le four à 190°. Faites cuire 45 mn environ, jusqu’à ce qu’il soit bien doré.

Une petite sauce pour les gourmands

Mélangez 200 ml de crème fraîche avec un jaune d’œuf. Ajoutez 100 gr de beurre fondu. Salez et poivrez.

Accompagnez éventuellement d’un petit peu de riz

Le cadeau qui voyage

Pour que ce jeu soit amusant, il faut être un peu nombreux. 

  • Chacun amène un cadeau éco-responsable (un objet que l’on avait chez soi, une gourmandise, un bricolage, un livre lu, une place de théâtre, un jeu qui ne sert plus, …).  Les cadeaux doivent être emballés.
  • Tous les cadeaux sont placés dans un panier.
  • Admettons que vous soyez 10. Vous préparez des petits papiers numérotés de 1 à 10. Chacun tire un numéro au sort.
  • Le numéro 1 prend un cadeau dans le panier et l’ouvre.
  • Le numéro 2 peut soit prendre un cadeau dans le panier, soit piquer le cadeau du n° 1. Celui-ci peut alors reprendre un cadeau dans le panier.
  • Le numéro 3 peut soit choisir un cadeau dans le panier, soit piquer le cadeau du n° 1 ou du n° 2. Celui-ci pourra alors soit prendre un cadeau dans le panier soit piquer un cadeau déjà déballé. Seule limite, lors d’un tour, une même personne ne peut pas piquer 2 fois un même cadeau.

Notre cadeau qui voyage est toujours un moment d’imprévu et de rigolade !  

Sondages climat en empreinte carbone

Pour continuer sur la lancée du thème du climat, nous envisageons de vous inviter à deux soirées thématiques, dans l’esprit des café-transition d’il y a 3 ans… :

1. Le réchauffement climatique, un résumé actualisé en 90 minutes.

Partant du double constat que, d’une part, entre les rares qui nient encore la réalité du dérèglement climatique et la minorité bien informée et bien décidée à faire bouger les lignes, une large majorité des citoyens reconnaît l’existence du réchauffement climatique mais n’en a que des connaissances [très] lacunaires, voire déformées (ah ! les fake news et autres trolls sur les RS), et d’autre part que la lutte contre les effets délétères du réchauffement global passera inéluctablement par des mesures contraignantes résultant de choix stratégiques et politiques forts dont le succès découlera largement de l’acceptation par le citoyen, ce qui implique comme préalable une bonne compréhension du sujet, il nous paraît pertinent de proposer ce moment d’information et d’objectivation scientifique. Le sérieux de la présentation est garanti e.a. par les connaissances que l’un d’entre nous a acquises en ayant suivi et réussi une formation sur le sujet dispensée il y a quelques mois par l’ULiège.

2. Qu’est-ce que l’empreinte carbone ? Quelle est mon empreinte carbone et comment se répartit-elle ?

“Et moi, où en suis-je ?”

Avant de pouvoir agir efficacement en tant que citoyen, il faut savoir où l’on en est, vers quoi on doit tendre et dans quel domaine on pourrait faire les efforts les plus efficaces. Comme on dit en gestion de projet, pour pouvoir déterminer la trajectoire qui va de A (la situation actuelle) à B (la situation souhaitée), il faut d’abord bien connaître A et bien décrire B. Il existe des outils pour estimer sa propre empreinte carbone (= production directe et indirecte de CO2) et nous nous proposons, lors d’un prochain café-transition, d’expliquer le concept, présenter ces outils et inviter les participants à « faire le test », c-à-d compléter le questionnaire en ligne au terme duquel l’empreinte carbone individuelle est calculée. Nous voyons deux variantes pour cela : au terme de la présentation, 1) soit chacun est invité à compléter le questionnaire individuel, chez lui ou sur place, 2) soit chaque participant complète sur place son questionnaire en version « groupe » ce qui permet de comparer instantanément les résultats de chacun. Cette dernière approche est évidemment un peu moins « privée » (il y a des domaines où le belge aime rester discret, comme le salaire, etc… 😉) mais présente a contrario l’avantage de susciter un effet d’émulation positive en comparant son résultat avec celui des autres participants et de là, un effet de motivation par le groupe.

Notre Ban-Eik

La commune a décidé de soutenir les citoyens qui s’engagent dans leur quartier autour de projets durables.
Nous avons décidé de profiter de cette aubaine et avons mis sur pied le projet  “Onze/notre Ban-Eik”.

Nous voulons que le quartier du Ban-Eik devienne un modèle de biodiversité et de vivre-ensemble endéans les 3 ans.
Nous commencerons par le réaménagement de l’esplanade située devant l’immeuble du 4 champ du Soleil.
Une architecte de jardin et spécialiste de la biodiversité a dessiné avec nous cet aménagement.
Nous imaginons faire de cet espace un lieu de rencontre et de tranquillité où la nature, ses fleurs et ses fruits retrouveront leur place.
Nous voulons surtout que les habitants du quartier soient acteurs de ce projet depuis la conception jusqu’à la réalisation et l’entretien.

Vous aimez ce projet ?
Aidez-nous à obtenir un subside de 4.500 € en votant pour “Onze/Notre Ban-Eik” sur le site de la commune.

Vous souhaitez faire partie de notre comité de quartier ?  Connaître nos activités ?
Ecrivez à wo.baneik@gmail.com

Pour en savoir plus sur notre projet en vidéo:

Français
Nederlands

Merci de votre soutien.
Anne Vandendries

Je suis un moineau lanceur d’alerte !

(C) Photo Pierre De Neve

Je suis un moineau domestique parisien ou bruxellois et on ne me voit presque plus ici ou là-bas. Dans les villes européennes, environ 3 moineaux sur 4 ont disparu au cours de ces vingt dernières années. Mes congénères disparaissent à des rythmes effrénés également dans les autres grandes villes de Londres jusqu’en Inde.  Précisons qu’il demeure des zones où les colonies locales de moineaux se portent bien mais pour combien de temps encore ? Voyez en Suisse où les populations semblent stables (voir ici et ici).

Pourquoi sommes-nous amenés à disparaître dans certains lieux où nous étions si présents autrefois ?
Vous nous avez donné ce nom (moineau domestique) car nous avons décidé, il y a 2.000 ans, de vivre proche de vous. Si nous avons co-évolué auprès de vous ce n’est pas que nous sommes « domesticables » mais bien qu’on a su profiter de votre présence pour obtenir le gîte et le couvert facilement, et ce pendant des siècles. Une fabuleuse histoire de cohabitation mais qui est devenue particulièrement houleuse depuis une cinquantaine d’années … En effet, vous aménagez “votre” environnement (vos villes, vos campagnes, et même vos jardins) sans penser, ni à nous, ni au reste de la faune sauvage.  Nous ne trouvons plus d’endroit pour nous reproduire en sécurité, plus de ressources alimentaires suffisantes pour subsister à l’hiver. Les trous dans vos bâtisses qu’on utilisait pendant des siècles pour nicher sont rebouchés, les façades et la toiture sont rénovées, isolées ne nos laissant aucun abri …

L’agriculture intensive de son côté participe à grande échelle à la raréfaction des bocages, des prairies fleuries, des zones en jachère, des insectes, et de la diversité des plantes sauvages qui nous sont propices.  Les jardins où la tondeuse est l’outil principal font disparaître les graines sauvages diversifiées qu’on a besoin pour passer l’hiver, cette même tondeuse part à la guerre contre les hautes herbes au printemps et l’été ce qui empêche les sauterelles, les chenilles, larves et araignées de se développer. C’est pourtant ces même insectes dont nous avons besoin pour nourrir nos oisillons… 
Les haies monospécifiques (thuyas, lauriers, bambous,…) et de plantes exotiques sont une catastrophe pour nous, alors que dans la haie diversifiée d’essences locales nous trouvions une quantité incroyable d’insectes, de lieux refuge anti prédateurs (prunelier, houx, aubépines, ronciers,..) et de lieux pour passer l’hiver (lierres et autres persistants).

En plus de la dégradation des lieux de nourrissage nous devons faire face à la malbouffe croissante dans vos villes, vos gares, vos fast food, dont nous récupérons les miettes qui nous empoisonnent à petit feu. Dans vos champs ce sont les biocides (pesticides, insecticides, fongicides, herbicides) qui nous contaminent et accélèrent notre déclin.  La pollution de l’air et de l’eau de vos grandes villes n’arrangent pas les choses, et la méconnaissance de nos besoins transforment même vos bonnes intentions en piège pour nous ou nos oisillons (alimentation au pain, boules de graisse de mauvaise qualité, mangeoires remplies à l’année, tentatives de sauvetage d’oisillon sans précaution et connaissances, nichoirs non adaptés, mal orientés etc.)

Alors comment nous aider efficacement, facilement, et gratuitement ?  Avant tout en changeant votre regard sur nous : en faisant preuve de tolérance et d’un peu d’intérêt à notre égard.  A croire que parce que nous étions si communs nous sommes devenus sans intérêt, sans valeur. Et pourtant nous avons tant de choses en commun avec vos modes de vie et vos préoccupations actuelles !

Aidez-nous en nous proposant des lieux de nidification :  Faites-nous une place sous votre toiture  ( il existe des tuiles adaptées à l’isolation), dans votre grange, car-port, et si nos fientes vous dérangent comme celles des hirondelles, placez simplement une planchette en bois sous notre nid et le tour est joué, ou placez-nous un nichoir !  On utilise très volontiers les nichoirs que vous nous proposerez, pour peu qu’ils soient bien conçus et bien installés ! Ils nous permettent d’élever nos petits sans être victimes de prédation et d’intempéries (plans adaptés) .

Nous vivons en colonies alors installez plusieurs nichoirs à côté les uns des autres ou installez un “hôtel à moineaux” avec chacun son trou d’envol et sa zone de nidification.

Soutenez le projet « Réaccueillons les moineaux à Wezembeek Oppem ». Votez entre le 1er et le 31 septembre 2022 et, si le projet est plébiscité par les Wezembeekois,  recevez un nichoir à trois places ! Voir Budget Citoyen .

Aidez-nous en proposant des ressources alimentaires naturelles toute l’année : Vous l’avez compris on adore les haies denses et variées, les arbustes, buissons denses pour dormir, se mettre à l’abri des prédateurs, et se nourrir : des haies de pruneliers, aubépines, sureaux, chèvrefeuilles, troènes, houx, fusain d’Europe, rosiers sauvage etc.
Bien que nous vivions jusque dans vos villes, nous sommes dépendants des végétaux comme tout animal sauvage, alors végétalisez votre jardin, votre balcon, votre terrasse, et diversifiez les essences !
Laissez le lierre grimper sur vos arbres, on adore s’y retrouver, l’utiliser comme protection contre les intempéries ! En plus il fournit des fleurs tardives pour les pollinisateurs et des baies l’hiver.

Créez-nous une zone sauvage au jardin, laissez les herbes hautes s’exprimer, une zone de jachère de fleurs sauvages, ça favorisera les insectes nécessaires à nos petits pour grandir. Les papillons et pollinisateurs vous remercieront par leur présence. En plus de laisser les plantes sauvages spontanées dans un coin du jardin, vous pouvez aussi planter des céréales sauvages (graminées) ou cultivées, et des plantes comme le mouron, le séneçon, le plantain. Si vous laissez vos herbes monter en graines, nous aurons en plus un repas l’hiver, bien plus varié que le tournesol (ce qui ne vous empêche pas d’en planter également, plutôt que d’acheter les graines.)
Si on trouve une zone de sable ou de terre à nue dans votre jardin on s’y rendra pour nous aider à nous déparasiter, et si vous nous aménagez un point d’eau, on vous émerveillera par les bains quotidiens dont on a besoin pour s’abreuver et pour entretenir notre plumage. Nous hésiterons, bien sûr, à nous installer si un chat rôde dans votre jardin, même s’il semble sympathique, il reste un de nos plus grands ennemis.

Aidez-nous en discutant autour de vous des bonnes pratiques pour nous accueillir dans vos jardins, vos villes et vos villages ! Un groupe « Moineaux citoyens » s’est créé à Wezembeek et à Kraainem (moineaux1950.1970@gmail.com) et Tous les groupes Moineaux Citoyens. Il y a aussi la page FaceBook.

Merci pour votre lecture et pour votre aide !
Annick Pingaut

Les arbres : un modèle de résilience !

Rédigé par Monique Hars

Imposants, résistants, presqu’immortels à nos yeux, ces êtres familiers ont traversé les traumatismes du temps depuis leur apparition sur terre il y a 350 millions d’années. Formidables pompes à CO2 atmosphérique,  qu’ils concentrent dans leur bois, les arbres sont des points d’entrée imposants du carbone dans les réseaux trophiques, et constituent en cela des éléments-clés du fonctionnement de toute une communauté d’êtres vivants, au-dessus et dans le sol.
Les arbres sont bien plus que de simples éléments du paysage et bien plus que des « plantes » comme nous l’entendons : ils grouillent de vie ! De plus en plus de recherches nous dévoilent leur incroyable complexité, leur rôle essentiel dans les écosystèmes, et les secrets de leur résilience.

Ils se débrouillent tout seuls.

Leur plus grand atout : une centrale solaire en guise de couvre-chef ! Grâce à leurs feuilles vertes (véritables panneaux photovoltaïques capables de transformer l’énergie solaire en énergie chimique), au CO2 de l’atmosphère qu’elles absorbent et à l’eau puisée dans le sol par leurs racines, les arbres peuvent fabriquer des sucres par la photosynthèse. Ces sucres servent ensuite de base à la synthèse de tout ce dont ils ont besoin pour vivre et grandir, et au passage libérer l’O2 essentiel pour la vie sur terre. Comme toutes les plantes, ils peuvent donc, seuls et grâce à la photosynthèse, fabriquer de l’organique à partir du minéral.

« L’union fait la force ! »

Ce n’est pas tout ! Très tôt dans leur évolution, les arbres, plutôt que de se focaliser sur la compétition, ont préféré la coopération.
Ils marient par exemple leurs racines avec des champignons. Cet union est intime : en symbiose,  ils ne peuvent plus vivre l’un sans l’autre et forment ce qu’on appelle des « mycorhizes ». Ces champignons, dont les « chapeaux » ne représentent qu’une infime partie, sont capables de développer leurs réseaux d’hyphes souterrains en s’insinuant dans les moindres interstices du sol afin d’y puiser l’eau, l’azote et le phosphore indispensables à la croissance et à la survie de leurs « époux ». Ces champignons sont de précieux auxiliaires pour les arbres car ils leur permettent d’augmenter leur surface d’absorption par mille (!) et agissent comme des gardes du corps, en les protégeant contre la déshydratation, en séquestrant les substances toxiques, et en fournissant des antiseptiques nécessaires. En échange, l’arbre leur apporte les sucres qu’ils ne peuvent fabriquer eux même : 20% de la quantité des sucres synthétisés par photosynthèse leur est ainsi consacré.
Certaines essences, comme les hêtres, sont de véritables Don Juan, unissant leurs racines avec jusqu’à une centaine d’espèces de champignons différentes ! Chaque espèce aurait une fonction particulière par le biais d’échange de molécules de l’un à l’autre.
D’autres êtres vivants, encore bien plus petits, viennent se mêler dans ces couples arbres-champignons : des bactéries. Ce microbiote, d’une diversité extraordinaire (et  bien supérieure à celle de notre intestin), parfaitement spécifique et adapté au milieu et à l’environnement, interagit avec l’arbre et ses champignons afin de lui procurer médications et éléments nutritifs. Ce « mariage à trois » forme donc une communauté très complexe mais parfaitement fonctionnelle et capable de s’adapter à son environnement. Cela étant, pour assurer la pérennité de son espèce, l’arbre doit se reproduire, c’est-à-dire assurer la fécondation de ses fleurs et la dispersion des fruits et des graines qui vont être engendrés. Là encore, outre le vent, certains ont signé un pacte avec d’autres organismes vivants : des insectes butineurs, qu’ils attirent en échange de quelques « douceurs », ou encore des oiseaux, qui serviront de transporteurs de fruits et de graines et seront nourris en guise de récompense. 

Des réseaux sociaux utilisés à bon escient

Les arbres sont-ils des êtres « sociaux » ? Peut-être bien : on sait aujourd’hui qu’au sein d’une forêt, des connexions se créent entre les mycorhizes par fusion d’hyphes, même d’espèces différentes. Un seul champignon peut ainsi interconnecter jusqu‘à 19 arbres ! Le sol d’une forêt réalise alors un gigantesque réseau, qui a été baptisé le « Wood Wide Web ». Un arbre peut-il donc en nourrir un autre plus démuni via ce réseau ? Des expériences réalisées en présence de carbone radioactif ont démontré qu’il y a bien passage de carbone d’un arbre à l’autre, mais qui ne constituerait pas une source de nourriture suffisante pour subvenir aux besoins d’un arbre moins chanceux. Ces échanges de substances carbonées ne seraient alors qu’informatifs,  une forme de « papotage » entre voisins !

Même abattu, il ne se laisse pas abattre !

Les arbres peuvent compter sur la « totipotence » de leurs cellules : les cellules souches contenues dans chaque bourgeon et à l’apex de chaque pointe racinaire sont de véritables trésors capables de se différencier en n’importe quelle cellule adulte constitutive de l’arbre tandis que les cellules adultes, elles, ont la capacité de redevenir jeunes en se dédifférenciant !
Pour la souche d’un arbre abattu, plusieurs scénarios sont possibles, en fonction des essences. Pour le châtaignier, le hêtre, le marronnier et d’autres, une cépée repoussera en périphérie grâce à ce pouvoir incroyable de dédifférenciation de certaines cellules du bourrelet cicatriciel. Pour d’autres, des « drageons » se formeront sur les racines laissant alors apparaître de nouveaux troncs ! Enfin, certains résineux pourront compter sur une forme  de solidarité de la part de ses voisins : c’est, en effet, un véritable couvercle de liège qui va recouvrir le moignon du tronc abattu, et cette « souche sarcophage » restera vivante grâce aux connexions de ses racines avec celles de ces voisins !

Une armée qui recrute

Grâce à l’intelligence artificielle et aux images satellites, des chercheurs de l’université de Zurich ont estimé le nombre d’arbres actuellement sur terre à 3 040 milliards, répartis en plus de 60 000 essences différentes ! Des chiffres qui donnent le tournis, bien que ces mêmes chercheurs estiment que la Terre a perdu la moitié de sa couverture forestière depuis 12 000 ans, suite à l’émergence de l’agriculture et de l’urbanisation. Ces deux causes majeures de déforestation font encore actuellement disparaître 15 milliards d’arbres chaque année.
Cependant, ces mêmes chercheurs estiment qu’il y aurait encore de la place pour 1200 milliards d’arbres sur notre Terre, ce qui pourrait réaliser une absorption de 200 gigatonnes de CO2, c’est-à-dire pas moins des 2/3 de nos dégagements actuels de CO2. Peut-être seront-ils nos meilleurs alliés pour sauver notre planète !

La sécheresse : leur plus grand défi

Avec le réchauffement climatique, les périodes de sécheresse s’enchaînent les unes après les autres depuis cette dernière décennie… Or, pour l’arbre, l’eau est un besoin vital, nécessaire pour assurer sa photosynthèse. C’est par ses feuilles, qui évaporent et transpirent, que l’arbre « tire » l’eau depuis ses racines.
Certaines essences sont déjà bien adaptées et tolérantes par nature aux restrictions hydriques : feuilles étroites, cuticules épaisses, évitant ainsi de trop « transpirer », développement d’une force de succion racinaire plus importante, etc. Pour d’autres, cela reste un défi majeur car le plus gros risque pour un arbre lorsqu’il a soif, c’est ce que l’on appelle la « cavitation » : embolies gazeuses au sein de leurs vaisseaux conducteurs de sève brute. Imaginez ce qui se passe lorsqu’on termine une boisson en buvant à la paille : s’il n’y a plus de liquide ou si on tire trop fort, celle-ci se « racrapote ». Similairement, en période de grande sécheresse, les vaisseaux qui assurent la montée de la sève brute s’embolisent et se rétrécissent dans les branches et c’est la mort assurée par assèchement… Pour qu’ils puissent survivre au réchauffement climatique, les arbres devront donc améliorer leur résistance à la cavitation, ce dont ils semblent être capables en modifiant l’anatomie du bois qu’ils fabriquent. Mais les processus d’adaptation aux contraintes du milieu sont souvent très longs, tandis que le réchauffement de notre climat va vite et que le temps presse ! Il faudra donc sans doute compter sur un autre de leurs atouts : l’immense diversité génétique de nos forêts…

  

Parc de Tervuren, non loin du “dolmen”, un beau jour de septembre 2021…

Où va le mouvement de la Transition ?

Le point en 2021 avec Rob Hopkins et Sarah McAdam.

Le mouvement de la Transition est né il y a une quinzaine d’années, sous l’impulsion du charismatique spécialiste en permaculture Rob Hopkins. Si, au départ, c’est l’accent mis sur le pic pétrolier qui a poussé le mouvement à développer un modèle de société plus résilient et plus frugal, aujourd’hui les choses ont un peu évolué, et l’on agite moins le spectre d’une pénurie générale de pétrole que les urgences climatiques, écologiques et inégalitaires.

Au printemps dernier, Rob et une autre figure importante du mouvement, Sarah McAdams, étaient invités par Transitie Vlaanderen et le Réseau Transition à analyser cette évolution lors d’une visioconférence. Ils y ont abordé e.a. l’importance de l’imaginaire comme préalable à la Transition (« nous ne pouvons pas construire ce que nous n’imaginons pas d’abord » ou « memories of the future » pour citer Rob). Sarah a partagé ses sentiments oscillant entre désolation [face aux constats accablants] et optimisme [pour les changement qui sont encore possibles]. Ils ont également évoqué la force d’un mouvement peu structuré et sa complémentarité vis-à-vis des autres groupes et acteurs de l’écologie, l’économie circulaire et la justice sociale, la diversité des réalités auxquelles chaque groupe fait face à sa manière (le Mouvement de la Transition n’est pas un système rigide et prescriptif, mais plutôt un réseau d’entraide qui vise à « inspirer » avec un « livre de recettes ») et les défis pour l’avenir d’un Mouvement ne cherchant pas absolument à se perpétuer comme une entité en soi, mais à rassembler et relier des initiatives diverses aspirant à un même changement positif.

(Ré-)Ecoutez Rob et Sarah ici : https://www.youtube.com/watch?v=2xaTZ8GE49k (anglais uniquement)